La diversité est certes une richesse d’importance capitale pour un pays comme le Tchad qui compte plus de 250 groupes ethniques. Ainsi, la diversité ne veut pas dire désordre. Au Tchad, on ne cherche jamais à connaitre notre identité. Même en France, Pays développé, industrialisé et socialement bien organisé, les débats sur l’identité nationale occupent les plus hautes autorités du pays. Un ministère fût même crée pour connaitre qui est qui et qui est venu d’où pour faire quoi ? Ces derniers temps, N’Djaména est envahi par des travailleurs clandestins venus des pays voisins. La plus part de ces travailleurs n’ont pas d’autorisation d’emploi, ni carte de séjour et surtout ne payant même pas de taxe et impôts. Ainsi on rencontre à travers la capitale des centaines de nigérians, maliens, sénégalais, soudanais qui sont entre autres enseignants, bucherons, coiffeurs ou encore blanchisseurs. Ces migrants gagnent des millions qu’ils investissent dans leurs pays alors que le Tchad pays d’accueil ne bénéficie presque de rien.
Ces étrangers installés clandestinement au Tchad sans autorisation, créent parfois du désordre. Ainsi, N’Djaména avait été confronté aux débuts des années 2000 à des disparitions des enfants qui, selon les rumeurs est due à l’activité des féticheurs installés au Nigéria qui font fabriqué des billets d’argent avec du sang et de la magie.
Ainsi comme disait l’essayiste français Joseph Joubert : « mieux vaut débattre d’une question sans la régler que de la régler sans en avoir débattu », les débats sur l’identité nationale doivent être faits à tous les nivaux. On sait aussi tous qu’au Tchad, il est très facile d’avoir en sa possession l’acte de naissance et sur tout la carte d’identité nationale. Au Cameroun, il n’est pas facile d’obtenir la carte d’identité nationale car il faudrait une enquête préalable sur la personne, sa famille, son lieu de naissance et celui de ces parents. Il faut aussi savoir que des dizaines de tchadiens sans papier croupissent dans des prisons camerounaises. Cela ne veut pas dire que les camerounais sont des méchants mais c’est plus tôt des gens ayant l’amour de leur patrie et voulant faire régner l’ordre social dans leur pays. Au Tchad par contre, si les étrangers accèdent facilement à la nationalité tchadienne et arrivent à s’intégrer même dans les plus hautes fonctions de l’Etat, ce n’est pas que les tchadiens ont une grande hospitalité mais que c’est dû à notre pure naïveté et notre stupidité incorrigible.
C’est ainsi que l’octroi n’importe comment à n’importe qui du passeport tchadien a donné droit aux téléspectateurs de la chaine satellitaire arabe Aljazeera à une véritable bataille d’identité nationale. En effet, invités par la chaine pour commenter les combats opposant l’armée nationale tchadienne aux groupes rebelles appuyés par le soudan en juin 2009, l’ambassadeur du Tchad à Washington et le porte parole de la rébellion à Doha se sont livrés en déviant le sujet pour lequel ils sont invités a une guerre d’identité. Les deux hommes se sont accusés mutuellement l’un, l’autre d’être un étranger parlant au nom des tchadiens et tout cela au vu et au su des millions de téléspectateurs de la chaine à travers le monde. Qui des deux n’est pas tchadiens ? Cela reste à déterminé mais ça reste quand même une histoire drôle pour le vrai tchadien qui entend discuter ses « compatriotes ».
Connaitre notre identité nationale ne veut en aucun cas dire qu’il faut s’en prendre aux étrangers mais qu’il faut savoir bien gérer notre pays et partant toutes les populations présentes qu’elles soient compatriotes ou expatriés. L’ordre social du pays doit être préservé contre tous les dangers qui peuvent le menacé. Nous devons aussi connaitre notre identité pour préserver nos institutions républicaines qui peuvent tomber dans les mains d’un étranger qui n’aura pas l’amour d’une patrie qui n’est pas la sienne et ne pourra pas ainsi être suffisamment intéressé par son développement.