L’exercice du plus mieux métier du monde à N’Djamena à enregistrée depuis quelques années, l’entrée en scène d’une nouvelle race de prostitués. Il s’agit des filles appelées VCD et DVD.
La prostitution a pris de l’ampleur au Tchad surtout avec le boom pétrolier. Elle n’a cessé de se développer au cours de cette dernière décennie, colonisant plus récemment certain lieux de la ville de N’Djamena.
Autre fois pratiqué par des dames d’un certains âges qui vivaient dans des quartiers précaires et attendaient discrètement leurs clients, plus ou moins habituels et fidèles, devant la porte de leur habitation, qui servait en même temps des chambres de passe, la nouvelle génération des prostitués va à la recherche de ses clients. Elles ont su s’imposé dans le milieu avec leur allure provocante, leur fraicheur et surtout leur audace.
Dans leur milieu on les appelle les gros VCD et DVD. Appellation emprunté du jargon Ouest africain qui signifie «ventre et cul dehors» pour le VCD. Le DVD est ainsi attribué aux prostitués qui laissent entrevoir à travers leurs habillements le pubis, le ventre, et une bonne partie du postérieur. Le gros VCD porte très souvent des chaînes aux reins. Quand a DVD qui signifie «dos et ventre dehors», il est attribué aux prostitués qui laissent découvrir leurs dos et dévoilent une bonne partie de leur ventre par leur tenue vestimentaire. Leur concept: «choquer pour plaire». Elles s’habillent donc en tenue très légère, qui laisse entrevoir les parties les plus intimes du corps. Des tenues très sexy à couper le souffle. Parfois même un soutien gorge assorti d’un pantalon taille basse, d’une petite culote, ou d’une mini jupe.
Ses prostitués abordent leurs clients sans vergogne aucune. On les retrouves généralement le soleil couché sur les trottoirs de Avenue Kondole Bealoum ; aux abords de certains hôtels et restaurant comme «le carnivore» ou encore a la célèbre « marché Mokolo» qui signifie «le marché des filles » leurs lieu de prédilection non loin du rond-point de Chagoua faisant face au terrain de l’ex bar Rasta. De hauts lieux de prostitution ou tous les vices sont au rendez-vous. Massées dans la pénombre la nuit tombé, les prostitués n’hésite pas a rivaliser des charmes.
Si ce phénomène s’est amplifié au Tchad, c’est surtout à cause de la vie chère. Sans emploi et sans soutien, collégiennes, lycéennes, étudiantes, ces filles devant les difficultés familiales, on choisi de vendre leur charme pour assurer la pitance quotidienne, subvenir à leur besoins et même celui de leurs parents.
D’autre par contre n’ont pas choisi ce métier de plein gré. A des rares exceptions prés, elles ont été contraintes d’une manière ou d’une autre. Certains individus véreux vont en effet chercher des adolescentes ou même des mineurs dans les provinces, et leur promettre un travail de domestique à N’Djaména. Ces pauvres filles, qui ont toujours rêvé de la capitale, sautent sur l’offre sans calculer. Une fois sur place, ces proxénètes les contraignent à la prostitution.
« Sa fait deux ans que je travail ici» nous confie une jeune fille âgé de 17 ans, rencontrée devant le bar-auberge «Le Boucaro». Notre interlocutrice nous fait savoir que son travail a plusieurs options et que le prix varis «aussi, il y’a des clients qui ne veulent pas utiliser les préservatif. Quand c’est sans capote je mets le prix très haut» sans commentaire !
Les temps sont durs, a-t-on coutume de dire. Cette situation d’indigence a engendré chez certaines filles des comportements à risque. Et le pire, beaucoup d’entre elles ignorent, sinon elles négligent les conséquences de leurs actes. Leur choix, c’est de gagner de l’argent quelqu’en soit le prix. Triste réalité !